Vainqueur (3-0) au match aller à l’Orange-Vélodrome le 27 octobre, où l’OM avait été réduit à dix, à 0-1, dès la 20e minute et l’expulsion d’Amine Harit, le PSG a certes cette fois encaissé un but, réussi par Amine Gouiri (51e). Mais à onze contre onze durant toute la rencontre, le leader parisien en a surtout à nouveau marqué trois pour l’emporter logiquement (3-1) et creuser encore l’écart avec son dauphin marseillais, porté à 19 points (!) à huit journées du terme.
Et s’ils n’ont pas forcément dégagé la même force collective constante ni la même intensité implacable dans le pressing et le contre-pressing que lors de la première période contre Lille (4-1, le 1er mars) ou devant Liverpool en huitièmes de C1 aller (0-1) par exemple, les hommes de Luis Enrique ont eu suffisamment de marge pour dominer sans trembler des Marseillais combatifs, mais au final limités. Ainsi, Paris a d’abord fait la différence par l’inévitable Ousmane Dembélé, plein de sang-froid pour se jouer de Rulli et ouvrir le score (17e, après avoir été servi par Fabian Ruiz, à la suite d’une déviation de la tête de Kvaratskhelia sur un dégagement de Donnarumma), auteur de son 30e but de la saison (le 21e en L1).
Puis sans avoir besoin de se créer beaucoup d’occasions, le PSG a réussi le break par Nuno Mendes (43e) et il n’a pas été vraiment déstabilisé par la réduction du score de Gouiri (51e, donc). Il est reparti à l’attaque et a repris ses distances, certes avec réussite, puisqu’il a fallu un c.s.c. de Pol Lirola sur un centre d’Achraf Hakimi (76e). Il y a ensuite eu quelques possibilités de part et d’autre, mais le sort du match était joué. Le capitaine d’un soir de l’OM, chahuté comme prévu par les supporters parisiens, ce qui a valu un rappel à l’ordre du speaker en fin de première période, ne gardera pas un grand souvenir de cette soirée…
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Le nombre de buts inscrits par Ousmane Dembélé cette saison, toutes compétitions confondues, en 37 matches et 2 490 minutes disputées (soit un toutes les 83 minutes en moyenne), dont 21 buts en 24 rencontres de L1 (et 1 478 minutes, soit 1 toutes les 71 minutes).
Parmi les Français, seul Kylian Mbappé, qu’il va retrouver avec les Bleus ce lundi pour le quart de finale de Ligue des nations contre la Croatie (jeudi et dimanche) en a inscrit davantage en Europe cette saison (31).
Le jeune latéral gauche international portugais (déjà 33 sélections, à 22 ans) a un potentiel monstrueux de joueur hyper complet et l’exploite globalement de mieux en mieux. Mais Nuno Mendes a encore quelques sautes de concentration. Ainsi, il a impressionné tous les observateurs en éteignant Mohamed Salah à l’aller et au retour du huitième de finale de Ligue des champions contre Liverpool (0-1, 1-0, 4-1 aux t.a.b.), où le PSG s’est qualifié pour les quarts (contre Aston Villa, mercredi 9 et mardi 15 avril). Mais il avait été fautif à la fin du match aller, en laissant trop de champ au buteur, Harvey Elliott.
Et dans ce Classique devant l’OM, il a fait souvent des ravages offensivement. En obligeant Rulli a réussi une belle parade sur une reprise du droit (11e) ou en servant bien Dembélé, repris in extremis (38e) et Barcola (reprise au-dessus, 83e). Mais surtout en marquant son troisième but de la saison (le premier en Ligue 1), d’une reprise de son pied gauche fétiche, sur un service de Fabian Ruiz (42e).
« On a fait ce qu’il fallait »
Nuno Mendes, latéral gauche du PSG
Néanmoins, il a aussi eu de trop gros errements défensifs. Le premier a été sans conséquences, devant Nadir, qu’il a rattrapé en concédant un carton jaune et un coup franc dangereux (28e). En revanche, le deuxième où il a lancé involontairement Rabiot sur une passe en retrait complètement ratée, a permis à Marseille de réduire le score (par Gouiri, servi en retrait par l’ex-Parisien, 51e). Une soirée très contrastée, mais qui au final, a penché du bon côté. Et dont il a pu se réjouir, au micro de DAZN : « On a essayé de contrôler le match, pour ne pas laisser l’adversaire faire ce qu’il veut. C’était un match difficile, surtout quand ils sont revenus à 1-2, mais on a quand même fait ce qu’il fallait et on a réussi à faire la différence. »